Février sans supermarché : mon bilan 2023

28 jours sans supermarché, Est-ce possible ? Comment s’organiser ? Quel budget ?

Ca fait déjà quelques années que je me suis éloignée des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Mais cette année, il y avait d’autres défis dans le défi (inflation, petit budget et autres tracas) qui m’ont fait me demander s’il est toujours possible de bien manger tout en étant éthique. Organisation, difficultés mais aussi avantages et bilan moral et financier du défi, je vous raconte tout en détail dans cet article.

La préparation du défi

Me lancer dans le défi de 28 jours sans supermarché cette année m’a demandé une organisation particulière pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, je n’ai plus de véhicule personnel et je vis à la campagne. En ce moment je me déplace en covoiturage, en bus et/ou en train.

Deuxièmement : Je ne gère plus d’épicerie vrac donc n’ai plus accès aux produits bio, locaux en vrac que je consommais habituellement.

Et parce-que jamais deux sans trois, les épiceries bio et vrac les plus proches de chez moi ont elles aussi fermé leurs portes. Comme pour tout le monde, il y a aussi l’inflation qui complique la donne.

Margré tout cela, je me suis lancée avec une motivation venue de l’espace et résultat, je ne regrette pas. Vous comprendrez pourquoi.

Avant de démarrer le défi, j’ai appliqué la même méthode que quand je vais faire mes courses habituellement sauf que cette fois il fallait voir plus loin que prévoir les quantités pour 7 ou 15 jours. J’ai commençé par un inventaire de mes placards, du réfrigérateur, du congélateur et du sellier ; Ensuite j’ai fais une liste de course par magasin et par catégorie de produits. Par exemple j’ai fais une liste de ce dont j’ai besoin au magasin de producteur en classant les produits par « rayon » ce qui me permet de gagner du temps dans le magasin et ne rien oublier. Une fois les liste prêtes, c’est parti pour le marathon !!!

Organisation des courses

J’ai commencé par acheter en GMS les produits que je ne trouve pas ailleurs ou que je préfère acheter en GMS : beurre, crème fraiche, papier toilette. En cette saison je prends également du lait de vache et des boissons végétales bio en grande surface car les producteurs n’ont pas encore de lait fermier.

– Achats au rayon vrac du magasin bio et en magasin bio en ligne pour le vrac en grande quantité (sacs de 3 à 5 kilos), des produits de base : pâtes, riz, céréales, légumineuses, graines, fruits secs, oléagineux.

– Au magasin de producteurs où je vais tous les quinze jours, je fais le plein de farines locales en gros, jus de fruits en cubis de 3 L et autres produits locaux (huiles, fromage si nécessaire).

– Petit tour chez le boucher et le poissonnier pour y prendre viande hâchée, chaire à saucisse, poitrine fumée, sautés de porc, merlu, morue, truite, etc. J’amène mes contenants de taille adaptée que je congèle directement une fois à la maison. L’avantage avec le fait d’amener ses contenants c’est que j’ai la quantité parfaite pour mes recettes.

– Tous les Samedis, j’ai fais le marché pour acheter mes fruits et légumes frais, des oeufs (indispensables à la maison), fromage, poulet fermier, du pain pour les jours où j’ai la flemme de faire mon pain au levain.

Plannification et routine

Chaque semaine, j’ai fais un planning des repas avec les fruits/légumes du marché en commencant par cuisiner légumes les plus fragiles et en terminant par ceux qui se conservent le mieux. Chez moi, on mange des protéines animales (viande, poisson, oeuf) un jour sur deux, des légumes à chaque repas, des légumineuses au moins 2 fois par semaine et on essaye de varier les féculents.

Grâce au défi, j’ai enfin testé ET réussi la brioche maison. J’avais déjà fait un test il y a plusieurs mois en suivant des recettes trouvées sur internet. Après 2 échecs, je m’étais un peu découragée mais le défi m’a redonné envie de tester et cette fois, j’ai suivi le recette du livre de Maité. Avec l’aide de mes échecs passés, j’ai modifié les quantité de sucre et de farine afin d’avoir le consistance qui me convient le mieux. Résultat, après 2 essais j’ai obtenu une brioche parfaite : moelleuse, parfumée, légère. Un vrai succès auprès des miens.

Je faisais déjà mon pain au levain occasionnellement mais depuis le défi, je me suis motivée à faire 2 pains par semaine.

Mes difficultés et les points négatifs

N’ayant pas de voiture pour me déplacer, c’était tout un travail d’optimisation à chaque sortie. Ce n’étaiat pas une difficulté en soi mais plutôt une chose qui m’a sorti de ma zone de confort.

Avec la fermeture de mon épicerie vrac et de celle proche de chez moi, j’ai dû revoir mes critères pour choisir les meilleures alternatives aux produits que je consommais local et bio, tout en collant au mieux avec mes valeurs ET mon budget.

Les avantages et points positifs

  • Etonnement, j’ai dépensé moins en Février que les 2 derniers mois pour mon alimentation.
  • A la fin du défi j’avais vidé placards, congélo. Zéro pertes
  • J’ai pu tester des nouveaux produits comme le maquereau en conserve, les purées d’oléagineux et des nouvelles recettes (brioche, tempeh, cake salé).
  • J’ai recommencer à faire mon pain au levain et j’ai enfin pu faire et réussir ma première brioche. Maintenant j’en ferai régulièrement (au moins une par mois).

Niveau budget

Etonnemment, mon budget courses pour 4 personnes en Février était moins important qu’en décembre et Janvier. Je n’ai pas changé garnd-chose dans mes habitudes si ce n’est que j’ai été plus stricte lors de l’inventaire avant-courses. Après c’est vrai qu’en n’achetant que des ingrédients de base, jamais de produits transformés (biscuits, gâteaux, plats, conserves,…) et en cuisinant pratiquement tout nous même, ça doit aider à dépenser moins.

Budget courses Décembre = 462 €

Budget courses Janvier = 372 €

Budget course Février = 315 € (le détail par produits ci-dessous)

Répartition des dépenses

Le budget reste peut-être élevé par rapport aux dépenses d’un foyer qui achète tout en GMS ou dans des enseignes d’alimentation low-cost (je n’en sais rien ! D’ailleurs si vous avez envie de partager vos dépenses mensuelles ou faire un retour n’hésitez pas), toutefois, le mode de consommation organisé, en circuit court, loin des GMS permet de passer moins de temps dans les magasins, avoir une alimentation favorable à la santé et surtout de mieux maitriser son budget.

C’est sur que dans mon foyer, la part du budget allouée à l’alimentation est élevée, mais c’est un choix réfléchi car pour moi, l’alimentation c’est le principal « médicament » qu’on donne à notre corps au quotidien. J’ai envie de vous demander : votre bonne santé et celle de votre famille a t-elle un prix ? ☺️

J’attends vos réactions et vos questions en commentaire !

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